

Aurore
Lanteri
Artist
Actualité
Du 3 mai au 10 juin 2023 : Exposition personnelle Vivre à l'espace d'exposition Les Arcades à Antibes, 18 boulevard d'Aguillon,
restitution de la résidence d'artiste du Musée Picasso d'Antibes.
Ouverture du mardi au samedi 10h-13h/14h-18h, entrée libre.
«Si la chance, le moment - de la vue intérieure permettent, peut-être, comme on dédouble une étoile, comme on devine une orbite - ce soir également, de ressentir un fait intérieur - un moment important et imperceptible de la pensée - ce rien devenu sensible et qui ne l’est pas généralement - ce vrai non utile - organe sans apparence ni place dans le monde donné auquel il travaille - ... À la fois c’est un accident de la percevoir, tout essentiel qu’il est, mais soupçonné voici que l’indice, peu de chose, nécessite un bouleversement de ma vérité.» - Paul Valéry -
Diplômée des arts décoratifs de Strasbourg en 2012 avec un travail de sculpture et de peintures, je suis retournée l’année suivante dans les Alpes Maritimes, ma région d’origine, pour poursuivre mes recherches.
À la question du chemin qu’elles empruntent et de leur sens, comme mes enfants à qui je demande pourquoi ils s’amusent ou pourquoi ils ont peur, je voudrais répondre « beh, c’est comme ça ».
Les enfants ne sont pas idiots. Ils savent bien, que ces choses mystérieuses qui les habitent, sont si profondes que les mots seuls ne définiraient pas leur nature. Il ne s’agit pas pour eux de donner des raisons aux émotions, mais bien de les vivre.
Alors j’explore dans mon travail les surfaces et les profondeurs de ce qui m’émeut. Je cherche là où la vie s’exprime, dans ses délires terribles ou merveilleux, ses contrastes, ses méandres. Tout cela à travers le prisme de mes propres délires, mes propres révoltes, mes peurs, mes amours et avec l’épatant plaisir de faire. Et je cherche, comme ça, en jouant, pour me laisser surprendre. Parfois je trouve, évidement jamais pour de bon, ainsi mon travail se poursuit. Et face aux mouvements des émotions et des idées qui me portent, je travaille toujours en conscience, à l’écoute et ancrée comme un cour d’eau qui creuse son lit, avec l’incessant mouvement des yeux et des mains, avec le poids, l’odeur et la texture des outils et de la matière. C’est peut-être ma façon de me débrouiller avec la vie, sacrée, merveilleuse, terrible, sans cesser d’écouter ma voix d’enfant.
